Marie-France Blanquet. 4 : Réponses des abonnés

(actualisé le )

- Réponse 1

Le raccourci que j’avais fait du texte de MF Blanquet était vraiment très réducteur ; heureusement les réponses ne le sont pas et j’y trouve à nouveau matière à réflexions. Pour couronner le tout, beaucoup d’informations précises qui m’en apprennent beaucoup sur chaque sujet débattu. J’apprécie aussi la portée humaniste (et parfois philosophique) de son propos. Je la remercie donc d’avoir pris le temps de nous répondre avec autant d’attention.

Jacqueline Valladon Documentaliste

PS : À la lecture de la première partie de la réponse de MF Blanquet : doit-on revenir au nom tout simple de « documentaliste » pour nous qualifier ?

- Réponse 2

J’ai consulté récemment la base Eurydice/ Grande-Bretagne. Dans le personnel enseignant, point de « teacher-librarian ». En revanche, dans la partie : « Other Staff » il y a des « librarians » dans une liste de jobs introduite par la phrase : « School may employ » (notez le « may », l’ éventualité).
Ceci me donne l’occasion de répondre à Marie-France Blanquet.
Il a toujours été vital, pour nous, de rendre visible notre statut d’enseignant. Même si d’un point de vue étymologique ce n’est pas correct, la redondance dans notre dénomination facilite la mise en place de formation-élèves et impose le fait que nous soyons incontournables dans cette formation (et ceci n’est pas du corporatisme mais une simple exigence de qualité.) Je n’étais pas e-doc en 89 mais je comprends et remercie les collègues qui ont choisi (ou accepté ?) cette dénomination. Je ne rejette pas pour autant le raisonnement de Marie-France Blanquet. Au contraire, je n’hésiterai pas à l’utiliser en cas de bataille lors de la suppression du Capes Documentation. Aujourd’hui, il nous faut rester dans le « staff des teachers ». Statut et dénomination sont liés. La suppression du Capes Documentation signifiera changement de dénomination. Maigre consolation mais les décideurs ou leurs lampistes ne pourront pas dire comme pour les Copsy que le transfert en région ne changera rien aux missions... Cette dénomination de professeur-documentaliste est donc utile et aujourd’hui constitue un rempart, certes fragile, mais un rempart qui nous a évité d’être mis publiquement dans la première charrette.

Nicole Boubée Professeure-Documentaliste Toulouse

- Réponse 3

Iaorana !

Ce qui me dérange là dedans c’est la place du professeur dans « professeur-documentaliste ». Moi je suis d’abord documentaliste et fier de l’être et ensuite professeur. C’est parce que j’essaye de faire le mieux possible mon métier de documentaliste que je suis pédagogue, mais d’une autre manière (que nous connaissons tous). Documentaliste-professeur me convient donc beaucoup mieux. Placer enseignant en premier reviendrait à ne pas nous rattacher à un lieu, pourtant essentiel. On peut enseigner la documentation dans une salle info. Or, l’organisation, la structuration, « l’aura » ou la zone de chalandise de l’espace CDI notamment numérique est fondamental pour moi (et pédagogique par son organisation). On a trop souffert et on souffre encore de docs qui sont un peu trop profs et pas assez techniciens de la documentation, de l’info-doc, et ce jusque dans les épreuves du CAPES. La lecture rapide, la capacité d’analyse et de synthèse, de recherche me semblent ainsi bien plus fondamentales que celle « de faire cours » et avoir été enseignant avant n’est en rien un gage pour devenir « bon » documentaliste (ça c’est une petite vengeance pour tous les « je ne sais pas quoi faire comment on fait pour devenir doc ? » que j’ai entendus) ;-). Cordialement !

Denis Weiss Documentaliste-professeur Webmestre espace documentation de l’académie de Paris Webmestre lycée hôtelier Jean Quarré SCEREN (CRDP) / Lycée hôtelier Jean Quarré - Paris

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