Avec 6 à 8 clubs par semaine depuis 15 ans, je fais partie de ceux qui aiment les clubs, et qui ont un peu tout essayé. Je suis persuadée qu’ils sont importants pour les élèves : ceux qui ont du mal à s’intégrer, ou ceux qui ont envie de faire autre chose que les cours traditionnels. Ils sont également importants pour nous, permettent de créer une petite vie autour du CDI, et changent les relations avec les élèves.
Pourtant, depuis quelques années, mes clubs ont du mal à trouver leur public. J’ai donc dû me renouveler, pour les attirer, et surtout pour les garder !
Si comme moi vous êtes convaincus des bénéfices qu’on peut tirer des clubs, mais si comme moi vous rencontrez des difficultés à faire des clubs « classiques » à l’ancienne (le fameux club lecture avec plein d’élèves qui lisent, qui donnent leur avis, et qui reviennent à chaque fois...), voici quelques idées qui pourront peut-être vous aider.
Les astuces pour que ça marche
Des ingrédients pas trop classiques, des bonnes ondes pour éviter les casseroles, et surtout un plat qui se mange vite : voici quelques astuces pour que vos « vitamines » ne s’évaporent pas dans la nature...
Un projet sur le long terme ? Oubliez !
Un élève de 6e, ça se lasse vite ! A force de me retrouver avec des élèves différents chaque semaine, j’ai fini par mettre en place des « clubs flash » : un jour, une activité. Comme ça, si les élèves ne reviennent pas, pas de souci, pas de stress.
Un élève de 6e, ça ne lit pas non plus les affiches, donc ça se réveille en décembre : « ah bon, y’avait un club ? Vous auriez dû mettre des affiches ». Faire des clubs qu’on peut commencer en cours d’année s’avère donc également très pratique.
Pour les projets qui demandent plus de temps, j’essaie de ne pas dépasser la période entre deux vacances.
Un club pour qui ?
Vous aussi, vous les avez, ces élèves qui ne vous quittent pas d’une semelle, terrorisés à l’idée d’être dans la cour ? Je trouve que c’est une partie de nos missions que de servir de havre de paix ou de cellule de décompression à ces élèves mal intégrés. Ma CPE le sait bien, et en début d’année, une petite séance de jeux de stratégie ou de club poésie suffit souvent à débloquer des situations, à faire se retrouver des isolés. Mais il faut aussi trouver le moyen d’attirer les autres, les rigolos, les débrouillards, les lecteurs, aussi, pour que le groupe puisse jouer un rôle d’intégration pour ces élèves apeurés... et pour ne pas faire une dépression !
Le bon club au bon moment
Commençons par le club de la récréation, qui permet de toucher les externes.
J’ai essayé le club lecture, mais comme le CDI restait ouvert et que j’étais bloquée à l’entrée pour surveiller les allers-venues, je laissais les élèves en autonomie, et ce n’était pas motivant pour un club lecture. J’ai essayé d’attirer le chaland avec des gâteaux : les fourbes venaient boulotter et ensuite repartaient discrètement...
J’ai donc cherché une idée qui pouvait se faire en autonomie : j’ai testé les énigmes vidéo-projetée dans la petite salle annexe au CDI. Succès incroyable ! Des élèves étaient chargés d’allumer le vidéo-projecteur, l’ordinateur et de retrouver sur le réseau l’énigme du jour. J’avais plein de visiteurs ce jour-là, et un public pas toujours présent au CDI d’ordinaire. Après un trimestre passé à vivre sur mon stock d’énigmes préparées à l’avance, je n’ai pas pris le temps d’en trouver d’autres, et après quelques semaines sans club, les élèves ont aussi perdu l’habitude de venir. Je recommencerai à la rentrée de septembre, avec un an d’énigmes préparées à l’avance (j’aurai tout l’été pour le faire, n’est-ce pas ?).
J’ai voulu tester le club du soir, frustrée de ne jamais avoir d’externes à mes clubs. Échec cuisant. J’ai pensé un moment proposer des activités aux élèves qui restent à l’étude du soir, mais les parents les inscrivent pour faire leurs devoirs ou réviser, alors arriver avec mes BD ou mes jeux...
Plus classiquement, j’ai bien sûr testé pleins de clubs du midi.
Après des années à faire des listes d’inscrits ou des cartes de toutes sortes pour le passage en priorité à la cantine, j’en ai eu assez de pister les élèves pour vérifier s’ils avaient utilisé leur priorité à la cantine sans venir ensuite au club, ou à me justifier auprès des collègues qui trouvaient que leurs élèves arrivaient en retard en latin ou à la chorale à cause des clubs qui leur passaient devant... Nous avons donc supprimé ce fichu passage en priorité à la cantine pour tous les clubs FSE.
« Vous voulez faire un club ? Venez avant ou après le repas ! » :
12h : l’heure des clubs où l’activité commence en même temps pour tout le monde. Bien sûr, si vous voulez motiver les 6e (qui sont plus nombreux en général à venir), mettez le club en question le jour où ils mangent en dernier. Il faut vraiment que le club les fascine pour qu’ils sacrifient LE jour où ils mangent en 1er !!
12h45 : c’est l’heure des clubs qui peuvent se satisfaire d’une arrivée progressive des élèves, au fur et à mesure qu’ils ont terminé leur repas. C’est donc l’heure du Jeux de stratégie, notre star locale. Près de la moitié des DP le fréquentent plus ou moins régulièrement, et il a lieu plusieurs fois par semaine. Les élèves peuvent arriver au compte-goutte, ça n’a pas d’importance, ils adaptent le choix du jeu au temps qui leur reste : échecs, awale, Dao, quarto... Sur ce sujet des jeux au CDI, vous pouvez vous référer à un article plus complet que j’ai écrit sur mon blog.
CDI fermé pendant les clubs ?
Là aussi, j’ai tout testé !
CDI ouvert ET club en même temps. Avec l’âge (même si je ne suis pas encore un dinosaure, je vieillis, je vieillis...) je me rends compte qu’il est plus fatiguant de surveiller le CDI avec ses allers-venues, tout en animant un club. On a tendance à laisser le club en autonomie, ce qui n’est pas motivant pour les élèves. Ils finissent par ne plus venir.
CDI ouvert PUIS club. Ouvrir à tous à 12h, puis réserver le CDI à un club à 12h45 avait aussi ses inconvénients : les élèves qui avaient fini de manger venaient au CDI attendre que le club démarre, mais sans vraiment avoir envie de s’occuper en attendant. Du coup, cela occasionnait beaucoup de bruit, et j’étais souvent obligée de me fâcher. J’ai dû opter pour la fermeture du CDI 5 minutes entre deux activités : tout le monde devait sortir à 12h40, avant la réouverture du CDI 10 minutes plus tard pour le club, avec un grand panneau mis dans le couloir, visible du préau, avec le thème du jour.
CDI réservé aux clubs le midi. Cette année, j’ai fermé le CDI tous les midis, pour proposer uniquement des clubs, deux par midis. C’était très agréable pour moi, mais il est évident que j’ai perdu un public de lecteurs pas du tout attirés par les activités collectives. Par ailleurs, une enquête lecture passée auprès de tous les élèves a soulevé un autre problème : les DP fréquentent nettement moins les bibliothèques que les externes. Je ne m’attendais pas à ce coup de théâtre ! Je vais donc ré-envisager une ouverture l’an prochain d’un ou deux midis avec activité libre.
Proposer autre chose qu’en cours
Les clubs lecture qui reproduisent un schéma de cours de français (on lit, on doit donner son avis en écrivant un commentaire) n’ont pas ma préférence, et les élèves attendent en club autre chose qu’une activité scolaire. Un club, c’est l’occasion de solliciter chez les élèves des compétences peu mises en valeur en cours, leur demander de prendre des initiatives, d’être autonomes, de proposer leurs idées... Tout n’est pas préparé dans un club, il faut garder un peu de spontanéité, laisser les élèves agir.
Tout cela est bien sûr facilité par le fait que l’effectif est plus réduit qu’un groupe classe, même si je n’aime pas non plus les clubs à trop petit effectif. A moins de 10-12 élèves, j’arrête la formule, ou je la change.
On peut faire de la vidéo, du montage de sons, d’images. On peut aller visiter la bibliothèque, la librairie (avec pour quoi pas à la clé le choix de livres pour le CDI). On peut demander au libraire de se déplacer pour présenter un choix de BD.
C’est le moment de se faire plaisir ! Les élèves sont des volontaires, aucun risque d’entendre : « c’est noté ? », « on est vraiment obligés de le faire ? »...
S’entourer d’un réseau de lecteurs adultes
Cela peut être vraiment sympathique (et très efficace pour donner envie de lire, accessoirement !) de prévoir des rencontres avec des lecteurs adultes, des collègues, bibliothécaires, parents ou grands-parents... Je travaille en collaboration avec un groupe de l’UTL de notre ville (Université du Temps Libre), avec des collègues à la retraite qui aiment bien revenir voir les élèves, et avec des parents d’élèves qui aiment bien aussi ce type de projets et sont même très demandeurs.
Effet collatéral des clubs hébergés au CDI
« La présence des livres va les rendre lecteurs ». C’est ce qu’un de mes anciens chefs d’établissement me disait pour justifier que les élèves devaient pouvoir venir faire leurs maths au CDI sur leurs heures d’étude. Et ça me mettait très en colère ! Comme si la lecture, c’était comme le thé, qu’il suffisait de laisser infuser !
Si je trouve toujours anormal que les élèves viennent au CDI faire leurs devoirs, j’ai évolué sur cette question : et si cette marinade, après tout, n’était pas si anodine ? Tous les élèves qui viennent au CDI à des clubs « pas de lecture » deviennent du coup des familiers du lieu. Cela ne suffit pas à en faire des lecteurs par infusion, mais cela aide très certainement à leur faire accepter les projets lecture que les collègues de lettres ou moi-même leur proposons. Habitués des lieux, le lieu leur appartient autant qu’à ceux qui viennent changer leurs livres à chaque récréation, ils ne s’y sentent donc pas étrangers.
Quelques idées de recettes
Le fameux club des aides-CDI
Un cas particulier que ce club ! On peut solliciter les élèves sur les heures d’étude, aux récréations ou le midi. Certains ont des délégués-CDI très officiels, d’autres embauchent les bonnes volontés quand elles s’ennuient. Dans mon collège, je les appelle les « Z », et j’utilise le logo de Zorro, même si ce ne sont pas des foudres de guerre... Des collègues me racontent que leurs élèves font les prêts à la récréation, couvrent les livres, les rangent... Ce ne sont plus des « Z », ce sont des « ET » !!
Les élèves qui d’habitude rendent ce genre de service font aussi la chorale, la fitness et le club relaxation. On ne va pas le leur reprocher ! Il est donc difficile de les toucher le midi. J’ai essayé la récréation, mais ils choisissent leurs livres ou sont dehors avec les copains, et ne sont pas forcément emballés à l’idée de ranger les étagères... Donc j’embauche les bonnes volontés quand je vois des élèves qui commencent à tourner en rond au CDI, ou que mes caisses de livres à ranger débordent, et je fais mes yeux de « Chat potté » pour les amadouer...
Ne cédant pas au découragement, je vais l’an prochain tenter le tout pour le tout : la carotte !! « Venez m’aider au CDI le vendredi à 13h, vous aurez un goûter le vendredi avant chaque vacances » (attention, à condition d’être venus régulièrement...). On verra bien !
Le club flash
Il a lieu un jour précis dans la semaine, mais l’activité change à chaque fois. Parfois, l’activité reste identique quelques semaines, le temps d’un temps fort, mais ne nécessite pas que les élèves viennent à chaque fois.
Voici quelques exemples simples :
Jeux de lettres : mots fléchés pour enfants (en partageant les pages d’un magazine), Dixit, Kaleidos, Unanimo, Mixmo
Jeux d’écriture : proposer une contrainte simple, s’inspirer de livres d’aide à la création de poèmes
Diffusion d’une vidéo : court métrage, clips (une vieille chanson et son adaptation moderne par exemple, ou du slam), émission (RDV en terre inconnue, Les cobayes...), poésie mise en image...
Théâtre flash : mettre en scène une blague de toto ne prend par exemple pas plus de 30 minutes, chaque binôme choisit une blague, s’entraîne et joue. Nous avons même le temps de les filmer et de diffuser le film.
Création de marque-page sur ordinateur : choix d’un poème dans un recueil du CDI, le retrouver sur Internet (copier-coller puis mise en page). Cela peut les tenir quelques midis, par exemple pendant le printemps des poètes.
Concours sur les revues de mars-avril pendant la semaine de la presse, avec un petit concours. Les élèves les plus réguliers auront le plus de chance de gagner.
Sélection de BD/albums/mangas à découvrir et création d’affiches de présentation pour le préau. Le travail est collectif, des élèves peuvent finir l’affiche commencée par d’autres. On peut aussi assez facilement leur faire créer des montages vidéo à partir d’images extraites de la BD avec un commentaire enregistré. On peut utiliser Windows Live Movie Maker, et publier les montages sur le blog du CDI.
Pop-up : sur un livre qu’on aime bien, on fait un pop-up pour le présenter. J’ai acheté des tas de livres, et trouvé des techniques de faux pop-up (ils ne se ferment pas) plus faciles à faire avec les élèves.
Le club lecture « deux ou trois midis »
Un groupe de lecteurs s’engage à venir deux ou trois fois, et à lire au moins un roman.
On peut fixer un jour fixe dans la semaine, ou trois midis différents (un lundi, puis un mardi, puis un jeudi) pour toucher les élèves à emploi du temps sur-chargé. C’est donc une bonne formule pour toucher les « grands », qui vont pouvoir être excusés exceptionnellement d’un cours de latin le lundi, d’un cours d’allemand européen le mardi...
Il s’agit tout simplement d’organiser une rencontre entre vous et des élèves (c’est le plus simple !), avec un auteur (si vous avez le budget), mais aussi avec un libraire, un bibliothécaire, des parents (c’est gratuit et plus facile à organiser !). Pensez aussi à solliciter vos collègues : si c’est seulement quelques midis dans l’année, ils accepteront peut-être de sacrifier leur pause pour venir, et en seront peut-être même ravis.
Si vos élèves sont de très gros lecteurs, vous pouvez participer à un prix littéraire (roman, BD, manga). Sinon, choisissez des titres faciles qui ont toutes les chances de plaire, cela vous évitera d’acheter en plusieurs exemplaires des titres qui ne seront pas lus par la suite. Profitez-en pour glisser tous les romans qui vous plaisent mais qui ont du mal à sortir.
Avec mes « visiteurs-lecture d’un autre âge », nous aimons bien la formule suivante :
Je choisis de mon côté quelques romans coups de cœur qui peuvent plaire aux enfants ET aux adultes.
Première rencontre : découverte des titres, choix et constitution d’équipes, avec des élèves rassemblées autour d’un adulte et d’un roman. Hypothèses de lecture : d’après la couverture, le titre, ça va parler de quoi ? Chacun donne son avis, écrit son propre texte et le met sous enveloppe.
Deuxième rencontre : on a lu les romans, on reconstitue les équipes, on ouvre les enveloppes pour découvrir ce qu’on avait imaginé, ces textes servent de catalyseurs à une discussion informelle, et on termine en accordant éventuellement un coup de cœur au roman. Avant de se séparer, on se rassemble tous, et chaque groupe annonce aux autres si le roman lu a eu des coups de cœur. Si on sent que la mayonnaise prend, on s’échange les romans, et on se donne rendez-vous pour une 3e rencontre 15 jours après.
Le bouche à oreille aura peut-être fonctionné, des élèves voudront se rajouter au groupe, tant mieux. Le projet s’y prête facilement. Lors du RDV suivant, la glace a déjà été rompue, plus besoin de l’artifice des enveloppes pour lancer la discussion, ce qui n’empêche pas de prévoir quand-même une activité : affiche créée ensemble le temps du club, passages préférés à lire à voix haute... On stoppe les RDV quand on sent que l’envie de lire des élèves s’essouffle. On peut alors proposer au groupe une autre activité (poésie) ou se donner RDV l’année suivante.
Le projet plus long, mais avec une forme attractive
Pour garder les élèves d’une semaine à l’autre pendant un trimestre, sans trop de déperdition, je dois leur proposer un projet très attractif : vidéo, montage son, montage d’images fixe ou création d’une animation.
Je ruse un peu, et je les fais lire malgré tout : émission littéraire, présentation vidéo des magazines, présentation audio des dernières BD, présentation en images d’un album... Cela plaît autant aux garçons qu’aux filles, et le bouche à oreille m’attire vite du monde. Par contre, ne dépassez pas le trimestre, vous risqueriez d’être déçus de finir le projet seul... Même très motivé, un enfant de cet âge a du mal à rester sur la même activité très longtemps. Il vaut mieux laisser les élèves sur leur faim, ne faire qu’un seul projet de ce type par an, et leur donner RDV l’année suivante.
Le club « parallèle »
Il n’a pas de rapport immédiat avec la lecture, même si on y fait parfois de la recherche, des reportages, des objets déco pour le CDI. Il n’a parfois aucun rapport a priori avec le CDI.
Dans mon collège, je fais Club jardinage avec un prof d’anglais (on parle parfois en anglais au jardin, c’est drôle !) et Eco-club avec la CPE et les éco-délégués. Je coordonne les recherches, les photos, les vidéos, les reportages pour le blog du FSE. Pour recycler des livres désherbés, on a fait des livres-jardins en faisant pousser des graines dedans, on a aussi fait des livres hérissons, évidemment !
J’anime également le club Jeux de stratégie déjà cité. Attention toutefois au choix des jeux, je pense qu’ils n’ont pas tous leur place dans un CDI. Je vous renvoie là encore à l’article publié sur mon blog pour davantage de précisions.
Parfois, je ne fais qu’héberger un club, et le CDI est alors ouvert normalement ou je fais moi-même club de mon côté. C’est le cas du club Météo, animé par un prof de math, qui a besoin des ordinateurs et de l’accès au jardin. Ou encore selon les années, du club bracelets brésiliens ou origami, avec des élèves qui auto-gèrent leur groupe, sous mon œil discret. Les effets secondaires collatéraux déjà cités ne sont pas négligeables, et pour ma part, je ne me vois pas laisser des élèves avoir une idée et ne rien faire pour les aider à la concrétiser. Il suffit de leur demander un petit reportage photo pour le blog du FSE pour légitimer cet accueil à la marge.
Une dernière remarque en guise de conclusion, pour ceux qui se demandent quand je mange...
Je ne mange pas à la cantine, alors quitte à manger sur mes genoux en salle des profs, j’ai fait le choix de ne pas fermer le CDI le midi, de manger sur le pouce à 12h45 (quand je n’ai pas de classe et que les élèves de l’étude ont le droit de sortir manger un peu avant 12h), ou pendant un des clubs. Je suis paradoxalement moins fatiguée que lorsque j’allais manger en salle des profs. Je n’avais plus le courage de sortir des chauffeuses, j’arrivais donc en retard aux clubs, pas trop motivée.
Je ne décompte comme temps de travail que les clubs en lien direct avec la lecture. Je suis donc présente 33h avec les élèves. Ce qui donne concrètement 30 heures d’ouverture officiellement déclarées sur mon VS (27 créneaux horaires d’ouverture, les 4 récréations du matin, et 3 heures de club lecture/écriture/recherche) et 3h d’autres clubs.
On n’a rien sans rien ! Tous ces clubs sont une réelle source de plaisir pour les élèves et pour nous. Ils nous permettent de faire autre chose, de voir les élèves autrement. Si nous avons souvent des relations un peu différente avec les élèves que nos collègues de discipline, c’est peut-être parce que nous avons tissé d’autres relations avec eux. Un élève vous résiste ? Demandez-vous d’abord si c’est un habitué d’un des clubs, c’est rarement le cas. Obligez-le ensuite à venir à un club, jouez avec lui : vous serez étonnés du résultat !!
Vive les clubs !!
Quelques ouvrages plein d’idées :
L’agenda du (presque) poète, Bernard Friot, De la Martinière jeunesse (23 euros)
La fabrique à histoires, Bernard Friot, Milan (19,90)
Pop-up pas à pas, Birmingham, Marabout (15,90)
Pop Up, Carter et Diaz, Milan (32)
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